Ralentir
Arriver en vacances un peu comme on termine un marathon, arrêter de courir, aspirer à prendre son temps et essayer de le faire... et si on continuait après les vacances ?
Tout va trop vite,
Tout va trop fort,
Dépasser les limites,
Encore et encore,
Ce monde est fou,
Rien ne l’arrête,
chante mon ami Philippe. C’est tellement vrai. Pour nous aussi, les enseignants.
Ralentir, revenir à l’essentiel, arrêter (déconnecter !) les facteurs de stress, les multiples rappels - sur tous nos appareils, sur le bureau, dans le sac, dans la poche, au poignet - qui nous rappellent sans cesse et pas de multiples effets sonores la même urgence : un message par ci, un mail par là, et encore un WhatsApp, un rendez-vous, une tâche à ne pas oublier.
Si vous avez l’habitude de me lire, vous verrez que cet article est un peu différent… déjà parce qu’il arrive un mardi. J’ai déjà ralenti 🙂 .
Le geek que je suis a tous ces appareils, paramétrés le mieux possible pour tout gérer. Pourtant, souvent à cette période de printemps, je rêve de déconnexion, de tout arrêter, de partir loin de tout, dans un chalet au fond de la forêt, sans eau courante, sans électricité infinie, ni connexion internet. Retrouver le calme, la paix, ma vie, celle qui vient du plus profond de moi, celle qui fait sens, qui donne le sens à tout le reste. Rompre avec le quotidien pour reconnecter avec l’essentiel, le profond, la nature, le réel, l’intangible, avec cette réalité qui a traversé les âges et les siècles et qui, malgré une folie certaine des humains, a survécue… Laisser la Vie qui renaît dans la nature renaître aussi en moi, vivifier qui je suis, remettre en perspective ce que je fais, avec et pour ma famille, mes élèves, mes collègues. Et vivant de tout cela, retourner dans le monde trépidant et le dompter. Enfin, essayer.
Pendant des années, je ne portais pas de montre pendant les vacances. Et puis, la montre connectée est arrivée. Tout comme le téléphone intelligent, sa fonction primaire est anecdotique, c’est pour toute une série d’autres fonctions qu’on la porte… et on y est enchaîné.
Alors oui, à 50 ans et quelques mois, je monitore ma vie de sédentaire humain, pour marcher assez, contrôler mon sommeil, le plus souvent pour comparer mon ressenti avec les données, ces fameuses données scientifiques… mais j’aspire aussi à un retour simple : moins de machines, de redondance, de dérangement, plus de vie, moins de mesures et de contrôle… un peu comme en classe 🙂 !
Ralentir, prendre le temps de vivre et, de là, donner du sens à ce que nous faisons, vraiment à fond.
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