Je me lève à 5 heures ! (ne faites pas comme moi)
Je me lève à 5 heures ! (ne faites pas comme moi)
Il est 5 heures, les lampadaires ne se sont pas encore allumés, je traverse l’appartement endormi pour aller prendre ma douche - chaude - du matin.
Ce matin, je me suis levé tôt. Sans effort. Sans réveil. Le tremblement de terre du milieu de la nuit m’a à peine éveillé. Aujourd’hui, je prête tout particulièrement attention à ma présentation : c’est la photo de classe.
J’enchaîne ensuite avec la prise d’informations, la lecture de mes mails, les réponses si nécessaire, la planification des tâches qu’ils peuvent impliquer. C’est l’occasion aussi de passer en revue ma journée. Souvent, les spécialistes déconseillent de se plonger dans les informations et les messages au saut du lit, parce qu’on entre dans les problèmes des autres et que l'on ne se concentrer pas sur ses besoins, ses priorités, ses projets... et ils ont certainement raison. Mon besoin de savoir ce qui se passe autour de moi et la manière dont cela pourrait impacter ma journée est plus fort. J'ai essayé de ne pas prendre les informations avant le petit-déjeuner ou le train, cela ne m'apportait rien, de plus, je n'étais pas paisible.
Je continue ensuite avec une méditation et un temps de prière. C’est une manière de donner une direction à ma journée, de me concentrer sur l’essentiel, d’ajouter une note relationnelle et spirituelle à ma journée souvent composée d’une multitude de tâches.
Selon les matins, j’ai jusqu’à 45 minutes pour ce temps calme, personnel, et à cette heure-là, tout le monde dort encore. J’ai donc tout le calme nécessaire, tant au niveau sonore - à part le réveil du voisin du dessus qui snooze une multitude de fois - qu’en ce qui concerne le temps à disposition.
Ensuite, j’enchaîne le petit-déjeuner, le bisou aux filles qui dorment encore, l’au revoir à mon épouse et c’est le moment de plonger dans la foule de la gare puis du train, même si, à cette heure-ci, elle est encore limitée.
Je suis déjà bien lancé. J’envoie un message à ma sœur et lapplication m’indique qu’il n’est que 6.55. Pour moi, il est déjà bien plus tard. Le jour s’est levé, froid et venteux, mais avec une belle lumière. Je suis dans le train, j’avance dans quelques projets - comme écrire ce billet.
Arrivé en classe, il me reste encore une bonne heure avant que les élèves me rejoignent. De quoi poser ma journée, mettre quelques activités en place, m’occuper des mes fonctions annexes et, au moins une fois par semaine, boire mon café avec ma collègue belge et refaire l'école à défaut de refaire le monde.
Ah oui, c’est le premier café de la journée. Je n’en prends plus, ni au saut du lit, ni au petit-déjeuner, il paraît que c’est meilleur pour la santé. Je ne sens pas une grande différence mais je fais confiance sur ce point-là… et puis si je peux baisser ma consommation de caféine, ma tension me sera reconnaissante.
J’aime me lever tôt et accueillir mes élèves après avoir biffé pas mal de choses sur ma to-do-liste. Peut-être que, à l’opposé, vous préférez vous lever plus tard, et accompagner vos élèves dans leur début de journée, vous éveillant petit à petit en même temps qu’eux. Surtout le lundi matin.
Je ne crois pas au matin miraculeux pour tous en se levant à 5 heures du matin. Je ne crois pas aux recettes toutes faites valables pour tous. Tout comme nos élèves sont différents, nous le sommes aussi. À chacun son heure de lever et sén heure de coucher, à chacun la découverte d’habitudes qui conviendront à son chronotype, c’est-à-dire aux heures de la journée où l’on a le plus d’énergie.
Et puisque les cases ne nous correspondent jamais tout à fait, nous sommes peut-être à cheval sur plusieurs modèles animaux. Selon les jours, les saisons ou les semaines.
Je vous invite à découvrir cet article de Julien Guéniat présentant les différents chronotypes afin de découvrir le vôtre : dauphin, loup, ours ou lion (comme moi).
Cessez de vous culpabiliser de vous lever tard (peut-être aussi de vous coucher bien après minuit).
Avancez dans vos journées et semaines plus sereins et plus efficaces, en toute connaissance de cause.
Cet article est lié au projet Maître de son temps que je mène dans l’établissement où je travaille. Une playlist de vidéos sur ce thème est disponible sur ma chaîne YouTube.