C'est l'heure de la pause !
Nos journées peuvent être intenses et exigeantes : préparation des cours, enseignement, corrections tâches administratives,…
Il est facile de se sentir submergé. Pourtant, sans une optique Moins c'est plus, il y a un élément que nous oublions souvent : la pause. Et celle-ci est aussi valable pour nous adulte que pour nos élèves.
Un cerveau très actif
Dans cette vidéo sortie il y a quelques jours et dans laquelle je m'entretiens avec Guillaume Bousquet, il est question de ces pauses, pleines de vide, qui ont presque disparu de nos journées d'Occidentaux rivés sur leur téléphone.
Guillaume nous apprend que des études ont été faites et ont montré que le cerveau est bien plus actif durant nos périodes de rien que pendant que nous lisons, apprenons ou cherchons des informations.
Les moments de pause permettent à notre cerveau de faire des connexions inattendues entre différentes idées. Ce n'est pas pour rien que c'est souvent sous la douche que nous avons les meilleures idées : aucune attente, aucune réflexion, aucun effort !
Des pauses qui augmentent notre productivité
Il ne suffit pas d'avoir une check-liste longue comme le bras et quelques heures devant nous pour que tout soit accompli ! Il va falloir avoir l'énergie pour avancer dans les tâches - nous en reparlerons bientôt - mais également un cerveau qui soit d'attaque et une concentration qui nous permette de travailler en alignant tous les paramètres.
Comme nous ne sommes pas des machines - et parfois même les machines ont besoin d'une pause ! - nous devons alterner les temps de travail profond et les pauses réparatrices.
Le concept de "travail profond"
Développé par Cal Newport, ce concept montre l'importance et parfois la difficulté d'être vraiment plongé dans son travail. Un certain nombre de facteurs doivent être réunis pour que nous puissions entrer dans le flow (dont parle Eliott Meunier) et être vraiment productifs en qualité et en intensité. Il faut une motivation, mais également des conditions qui vont nous permettre de rester concentrés sur cette tâche pendant une période plus ou moins longue. Pour cela, nous seulement il faudra éviter les distractions - comme les notifications ou les sollicitations externes - qui vont nous retirer de notre flow en quelques secondes.
La gestion de l'énergie plutôt que du temps
Pour travailler profondément, il nous faut également veiller à notre énergie.
Tony Schwartz, expert en productivité, insiste sur l'importance de gérer notre énergie plutôt que notre temps. Les pauses régulières nous permettent de recharger nos batteries et de maintenir un niveau d'énergie élevé tout au long de la journée. Elles devraient nous permettre de prendre l'air, de bouger, de boire (de l'eau de préférence), de nous vider le cerveau. Ainsi, nous pourrons entrer dans la tâche suivante avec presque autant d'efficacité que pour la première.
Les élèves comme les enseignants
Si souvent, nous faisons une distinction entre les élèves et les enseignants. Ici, nous allons pouvoir relever des points communs. Comme nos élèves, nous sommes des humains, avons un cerveau et des besoins physiologiques. Ces pauses sont donc aussi nécessaires et porteuses de bons fruits pour nos élèves que pour nous.
Applications pratiques
En tant qu'enseignants, nous pouvons intégrer ces principes dans notre quotidien de plusieurs façons :
Planifier des micropauses entre les cours : même quelques minutes peuvent faire une grande différence, par exemple en pratiquant des pauses attentionnelles ou une des 30 activités de transition.
Utiliser la pause de midi pour une véritable déconnexion : sortir de la salle des professeurs, faire une courte promenade.
Intégrer des moments de pause dans nos cours : cela bénéficie à la fois aux élèves et à nous-mêmes, par exemple en leur proposant de mettre leur tête entre leurs bras 1 à 2 minutes puis, éventuellement, de noter dans un cahier les choses auxquelles ils ont pensé.
Conclusion
Prendre une pause n'est pas un signe de paresse, mais au contraire, un investissement dans votre efficacité tout au long de la journée. Ne nous sentons pas coupables de prendre une pause, mais disons-nous que c'est pour le bien de nos élèves et de notre enseignement ! Prenons-la vraiment et de manière réellement productive.