Attention !

Je conduis ma voiture et, tout à coup, mon passager me crie : « Attention ! » C'est une chose qui m’énerve profondément et il y a une bonne raison à cela.

Un élève est toujours attentif à quelque chose, dit Jean-Philippe Lachaux, spécialiste des neurosciences et fondateur d’Atole.

Encore faut-il savoir à quoi il est attentif !

Être attentif, c’est choisir une cible et rejeter toutes les autres.

C’est le fait d’avoir un focus, de diriger son regard, son écoute, ses pensées vers une cible et d’ignorer toutes autres qui seront considérées comme des distractions.

Vous l’aurez compris : ce qui m’énerve lorsqu’on me dit : « Attention! », c’est qu’il y a un danger mais que je ne sais pas dans quelle direction focaliser mon attention pour l’éviter.

Garder la cible en vue

Dans les images ci-dessous, on comprend aisément qu'il est plus facile de suivre la cible lorsqu'elle est seule devant nos yeux, plutôt que lorsqu'il faut la distinguer dans d'autres éléments semblables ou encore lorsqu'elle est insérée dans un ensemble de multiples distractions. Et vive la création par l'intelligence artificielle qui permettra aux élèves d'analyser les images et de se laisser distraire en relevant toutes les incohérences de cette illustration !

Images : Microsoft Designer

Dans notre classe, quantité d’informations parasites peuvent empêcher nos élèves de concentrer leur attention sur les bons éléments, ceux que nous avons choisi de leur présenter à ce moment.

Les ennemis de l’attention

Différents éléments, souvent involontaires ou même inconscients, peuvent empêcher nos élèves de focaliser leur attention sur les éléments que nous souhaitons leur montrer.

• Absence de cible annoncée ou comprise → être explicite dans le fait d’attirer l’attention des élèves, leur indiquer à quoi ils doivent faire attention.

Cette expérience dite du gorille est un bon exemple : en demandant aux élèves de se focaliser sur le nombre de dribbles de l’équipe blanche, il y a de fortes chances qu’ils passent tout à fait à côté de ce gorille qui traverse l’aire de jeu.

• Difficulté à sélectionner les informations liées à cette cible

• Cible inintéressante → remédiation à l’ennui en suivant une autre cible

• Concurrence de cibles → d’autres centres d’attraction semblent plus intéressants.

• Difficulté à garder la cible en vue → cf. illustrations ci-dessus

Les catalyseurs de l’attention

• Être explicite quant aux éléments à suivre

• Donner des consignes claires

• Alternance d’activité à haute concentration et de pauses actives ou récréatives

• Réduction des distractions

• Motivation

• Durée adaptée et une structure des activités variées

• Environnement de travail adapté

  • organisation

  • ordre

  • propreté

  • calme = réduction des stimuli interférents

Si ces éléments peuvent être mis en place, entraînés et enseignés à l’école, d’autres facteurs interviennent également dans la capacité à se focaliser sur une série de stimuli et à laisser les autres de côté :

• le sommeil

• l’alimentation

• l’hydratation

• la condition physique

L’école peut participer à la mise en place de bonnes habitudes dans ces domaines mais est limitée dans son action.

En effectuant cette petite recherche concernant les facteurs qui aident ou qui empêchent l’attention, j’en ai pris pour mon grade, comme on dit ! Pensons à spécifier l'objet de la focalisation la prochaine fois que l'on demandera à nos élèves de faire attention.

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