J’ai le privilège de suivre à distance les travaux du CNESCO concernant l’évaluation. Beaucoup de bonnes choses sont dites, venant de la pratique ou de la recherche, allant dans le même sens que le livre de Raphaël Pasquini ou de ma vidéo sur ce thème.
Ces conférences de consensus sont une part du processus de recherche et de recommandations concernant un thème. Chaque fois, des documents approfondis sont mis en ligne.

De ces deux jours d’écoute et de réflexion personnelle, sans ordre d’importance, je retiens :
- Évaluer, c’est faire ressortir la valeur de…
- Une évaluation qui permet de valider des compétences.
- Une évaluation pendant l’apprentissage, pour le réorienter ou le valider, qui n’est pas la fin du processus.
- Une évaluation qui est compréhensible pour les élèves (et les parents) quant à ses objectifs et ses critères.
- Une évaluation permanente dans la progression des apprentissages, informelle, souvent utilisée sous la forme de rétroaction : l’évaluation n’a pas lieu uniquement lorsque le mot est prononcé.
- Les parents qui aident les élèves ont une action différente selon leurs capacités : répétition exacte (par cœur), vérification de la compréhension ou encore réflexion et mise en lien des éléments.
- Progresser et performer ne sont pas deux actions identiques :
- par la première, on apprend et l'on va plus loin… maîtriser les tâches
- par la seconde, on cherche à montrer un niveau déjà-là suffisant… avoir une bonne note.
- Le cadre d’apprentissage a plus d’importance sur l’apprenant que l’enseignant seul.
- La motivation vient aussi du fait que l’on se sent en mesure d’atteindre l’objectif.
- Mon estime de moi ne baisse pas à cause de l’échec, elle baisse à cause d’échecs survenus dans les domaines que je considère comme importants.
- Évaluer différemment des élèves différents : comment être juste et équitable en fonction de difficultés spécifiques. Donner des lunettes au myope, des aides adaptées aux problèmes. Ce qui peut être généralisé devrait l’être.
- L’évaluation doit être planifiée dans la planification de la séquence, pas seulement placée à la fin de celle-ci (planification à rebours) : résultats escomptés → critères → apprentissages.
- Planifier de manière flexible : les grandes lignes sont posées pour arriver au résultat prévu, accélérations, retour sur les (non-)acquis pour prendre en compte les réactions des élèves.
- L’évaluation peut devenir une compétence pour apprendre, un outil pour progresser.
- Ne pas évaluer sommativement tout ce qui est enseigné.
- Dans la conscience de l’enseignant, passer de ce que les élèves font à ce qu’ils apprennent.
- Évaluer de manière qualitative, de la même manière que l’on enseigne et que l’on donne des rétroactions aux élèves.
L’évaluation et la flexibilité de l’enseignement étant mes chevaux de bataille — de recherche ? — actuellement, nul doute que de nouveaux billets ou documents concernant ces thèmes seront publiés dans les prochains mois.

